D’ « Argentique » à « Ta Lumière Particulière »

Voilà, la boucle est bouclée, l’album sort aujourd’hui. Il a donné son nom à ce blog, comme une évidence inconsciente, c’est ici que nous avons envie de vous parler de l’état dans lequel nous sommes le jour de sa sortie…

Un mélange de joie, de fierté, de peurs, de sérénité et de stress absolu…bref toutes les couleurs de l’arc-en-ciel ont élu domicile dans nos têtes ces derniers jours…Beaucoup de choses ont changé, notre façon de consommer et d’écouter la musique… Bref sortir un album aujourd’hui c’est un peu comme arriver sur un territoire inconnu…

Quoique pas complètement, les derniers concerts ont montré que les aficionados étaient toujours présents, ils ont changé comme nous, écouté beaucoup de musiques différentes ces dix dernières années, mais retrouvent en plus de découvrir nos nouveaux titres, les madeleines qui ont jalonné leur parcours musical…

À l’image d’un Ken Loach, d’un Woody Allen ou d’un Spike Jonze, nous essayons modestement de proposer une lecture indépendante et sensible du monde qui nous entoure…L’idée n’est pas ici de réécrire ce qui a déjà été écrit, encore moins de révolutionner la pop française. Elle serait plutôt de proposer une vision subjective et de la fixer à l’aide de mots et de mélodies  comme on prendrait une photo à l’Argentique. Tiens, drôle ça a failli être le nom de l’album…Nous avons préféré lui donner « Ta Lumière Particulière », plus personnel, plus humain.

Valérie et Sébastien.

 

Connaissez-vous la Danse-Bagarre ?

IMG_4392

On connaissait la Danse des mots ( JB-Mondino 1983), la Danse des Sept Voiles (Rita Hayworth dans SALOMÉ)….mais la Danse-Bagarre…

Nouveau concept inventé par Olivier Gondry pour diriger deux musiciens adeptes de danse certes, mais loin d’imaginer qu’on pouvait adapter la schizophrénie à ce point à une expression corporelle…C’est à peu près l’activité que nous avons pratiquée Sébastien et moi pendant toute la journée de tournage de notre clip « Détache »en octobre dernier !

Il était convenu que nous ne voulions pas d’un clip narratif, que l’image devait illustrer la musique dans le rythme et dans l’ambiance plus que dans son sens. Chaque plan à la LOMOKINO se tournait à quatre mains, autant vous dire que ce fût un travail collégial ! Les LOMOKINOS fonctionnent avec des pellicules photo, chaque plan demandant un certain nombre de tours de manivelles… Le réalisateur ne pouvait pas voir le rendu au moment du tournage, il fallait développer les pellicules pour cela ! Un gros travail de post-production attendait ensuite Olivier pour organiser la multitude de plans et d’angles de prises de vues.

Avec ce qu’il restait de pellicules nous avons pris nous-même des images en scooter et à pieds de Paris, le 13ème arrondissement et La Villette, pour avoir un côté plus urbain (gratte-ciels) et architectural de la ville. Et c’est avec cette kyrielle d’images qu’Olivier a réussi à donner une vie animée à notre chanson…

On a beaucoup aimé travailler avec lui, on ne savait pas trop ce qu’on tournait mais on savait que ce serait particulier, un peu fou, et unique !

Le résultat en images ici !

 

Valérie.

OH MON BATEAU OH OH OH…

Le 31 Janvier dernier a été pour nous comme une fin de cycle miraculeuse et le début d’un autre.

Tout a commencé un mois avant, quand nous apprenions que le concert était complet dans un endroit que nous voulions connaître depuis longtemps à force d’en entendre parler, « La Péniche » à Lille.

Comme quoi le bouche à oreille est un média qui fait encore ses preuves… Tout est dans les mots, le bouche à oreille induit une intimité, une passation de goût d’un individu à un autre porté par une ÉNERGIE qui s’appelle (prenez-moi pour une mystique si ça vous chante) l’ÉMOTION. Donc à force d’entendre parler de cet endroit et grâce à l’aide de personnes fidèles et motivées (Loïc je parle encore de toi !), nous finîmes par arriver à cette embarcation à quai pleine de promesses. Je ne vous cache pas que l’association de notre nom avec le mot COMPLET nous réchauffa le coeur en sortant du taxi.

Tu t’imagines qu’à l’intérieur ça va sentir bon le café, un feu de cheminée crépitera sous l’oeil accueillant de personnes bien intentionnées en vue d’ une soirée délicieuse…Tel fût le cas, vous vous en doutez, d’autant plus que nous avons joué pour la première fois certains titres à venir…enfin… On a tellement hâte de pouvoir jouer le nouvel album intégralement…

Le set commence par deux nouveaux titres, histoire de mettre tout le monde dans l’ambiance de notre futur album. Puis retour aux bases avec un mélange de titres du troisième album (Faux Mouvement) dont bien sûr la Madeleine « Je reviens », et du deuxième (Immobile) avant de rebondir sur d’autres nouveaux titres et de finir par un rappel « vintage » qui ravît les fans Hardcore d’Autour. Le set est un peu court j’en conviens, mais c’est pour mieux revenir d’ici quelques mois…avec plus de chansons de surcroît !

Je parlais plus haut d’une fin de cycle parce que hâte que ce mois de Janvier épouvantable se termine, même si la méthode du « On tourne une page » est artificielle elle n’en reste pas moins symbolique, et je remercie avec un grand R tous les acteurs de cette soirée, La Péniche, Loïc Berenguier, notre tourneur et les gens qui ont payé leur place pour venir écouter jouer un groupe qui a pu transmettre au mieux la musique qui l’habite. Le 31 Janvier 2015 sur cette péniche à Lille, il n’y avait que de l’amour et du partage, des sourires et la joie d’être présents.

Valérie

GOODBYE 2014 !

Bonjour à toutes et à tous,

Heureux de vous retrouver sur ce blog qui, il est vrai, est plus que silencieux depuis cet été. Nous allons tenter de refaire notre retard en vous faisant un résumé de ces derniers mois…Souvenez-vous, Juin, Francofolies de Montréal, où nous avons donné deux concerts, et sommes restés quelques jours sur place, histoire de faire connaissance avec Mile End par exemple, un des fameux quartiers de cette ville si charmante, si verte ! Ce séjour nous inspire ! À notre retour du Quebec, nous prenons la direction du Perche pour installer notre petite troupe au studio Le Hameau, et démarrer l’enregistrement de l’album. Avec Antoine Kerninon à la batterie, et Laurent Binder notre ingénieur son, nous retrouvons cette exaltation unique que nous offre l’intimité du studio. D’autant que cet endroit est un véritable havre de paix tenu par Solange et Sergeï, volontaires et passionnés, et qui, comme nous, se battent pour voir leurs rêves devenir réalité… N’est-ce pas rare de nos jours?

Les programmations électroniques qui servaient de bases aux rythmes des chansons, prennent alors naturellement un puissant nouveau souffle avec le jeu d’Antoine à la batterie. Le 6eme sens génial de Laurent pour la prise de son, incorpore la « lumière particulière » qui réside entre les murs de cet ancien moulin… Nous enchaînons avec les parties plus harmoniques, et profitons de la présence de synthétiseurs pur jus, Moog Voyager, The Rogue (…) pour les aficionados, que nous utilisons pour les basses et quelques atmosphères plus « planantes » …  Nous avions déjà enregistré la plupart des guitares et autres matières sonores auparavant; nous choisissons toutefois d’en rejouer quelques unes, profitant ainsi de la chaleur des fabuleux amplis et du son de la pièce, la « Room » comme disent parfois les ingénieurs, car pour tout vous dire, les amplis et la batterie sont installés dans un salon d’une l’élégance digne d’un cottage anglais, et cela s’entend si l’on prend le temps de l’écouter!  Croyez-moi!!  … Un savoureux Bourbon Sour en compagnie de nos hôtes pour ponctuer ces journées de labeur, et vous comprendrez combien il fût difficile de quitter Le Hameau le moment  venu…

Nous rentrons à Paris avec tous ces merveilleux sons qu’il va falloir organiser, monter, sélectionner, marier et puis surtout, auxquels il va falloir ajouter les voix! Laurent nous a prêté pour cela un curieux mais redoutable micro vintage, rescapé du temps jadis, qui a dû connaitre de magnifiques studios, accueillir peut-être un jour la voix d’une Diva célèbre qui sait, et qui brutalement se retrouve, sans ménagement aucun, planté au milieu d’un modeste couloir d’appartement, entre placards à chaussures et couvertures, histoire de faire un son mat pour les prises. Quand on y songe un peu… Après un gros boulot  de tri pendant un bon mois afin d’avancer au maximum ce qui servira de playback, le moment est enfin venu, et nous commençons à enregistrer les voix. L’exercice qui consiste à travailler chez soi, n’est pas dénué de surprises et d’obstacles divers… Quand on est en studio, on est devant le micro, on n’a a pas le choix. Beaucoup plus dur de s’y mettre, entre une machine de blanc et un chat affamé. Nous arrivons quand même à avancer, petit à petit, les doublages de voix, les harmonies; nous tentons des expériences, plus ou moins réussies; nous exploitons toutes les pistes… Parfois nous interrompons le processus. La musique vous apprend en cela l’humilité; savoir s’écarter pour mieux y revenir; certaines prises demandent beaucoup de temps, quand d’autres sont tout de suite là… Nous aboutissons finalement à la singularité que nous voulions entendre sur les voix et leur traitement sonore, peut-être plus évident à faire loin de l’effervescence d’un studio… Enfin, l’album est là… Tout est en boîte, direction le studio Gouverneur à Paris pour confier le mixage à Laurent Binder, nous sommes déjà en novembre…

Entre temps, nous partons à Montpellier pour une belle date dans le cadre d’un festival, et connaissons le bonheur de retourner au Rockstore après bien des années, salle chargée de tellement de souvenirs!! Une courte pause avant la rencontre avec Olivier Gondry, qui réalisera le premier clip…

L’excitation monte,  l’écoute enfin de l’album mixé de main de maitre par Laurent. Rarement cette étape souvent jugée très délicate (pour ne pas dire pénible) n’aura été aussi fluide. L’ultime étape du Mastering, qui offre le vernis final à la sonorité de l’album, est réalisé par Yves Roussel à Barcelone. Nous avons écouté  cet album des centaines de fois, nous en connaissons la moindre parcelle secrète, et pourtant la familiarité s’efface et fait place à une nouvelle lecture; nous redécouvrons cet album! Si si!! Est-ce vraiment nous qui avons réalisé tout ça? Nous aimons tout, ses qualités, ses défauts!! Et nous avons tellement, tellement hâte de partager tout cela, hâte de le faire voyager scène après scène, hâte…Et vous, prêts pour 2015 ?!

Valérie et Sébastien.

First date

« Si tu n’as rien à dire de plus important que le silence, alors tais-toi »
Hum… Difficile d’honorer ce dicton Chinois ici alors que le but premier de ce blog « cyber carnet  » ( désolée je suis dans un avion pour Montréal et j’utilise déjà les termes adéquats… Une éponge, je suis une éponge…avec une face qui récure mais ne raye pas…mais je m’égare…)
est de vous parler de tout et n’importe quoi avec une nette préférence pour le n’importe quoi…Autant vous dire que je ne suis pas très familière des blogs et que celui-ci sera peut-être le premier que je vais réellement consulter…
Autant vous dire aussi que ce premier « Post » m’est aussi naturel qu’ un premier rendez-vous amoureux ou First Date pour ceux comme moi qui sont férus de comédies Américaines…c’est donc sous l’emprise d’un Chiraz 25 cl que je vous écris du haut et mes 40 000 pieds puisque je suis comme je vous le disais dans un avion en direction de nos chers cousins Québécois,
pour deux concerts d’Autour de Lucie ( vous savez ce groupe des années 90 ) dans le cadre des Francofolies de Montréal
S’il vous arrive de me croiser et de me dire « oui ton Post là… Pas terrible »… je pourrai répondre ce n’est pas de ma faute c’est l’Altitude et le Chiraz…
Oui je sais trois petits points c’est une maladie que j’ai attrapée lors de mes rédactions successives, mails et textos.
Le point, trop définitif, limite pas sympa dans certains contextes…
Le point virgule, je vais t’expliquer la vie, donneur de leçons, Chiant.
Et là je mets un point. Trois petits points… Ne me restent que ces trois petits points qui à mon sens laissent au lecteur le choix d’interpréter en fonction de son humeur et de la météo ( qui comme nous le savons tous sont intimement liés ) ladite phrase… Toujours laisser une part d’imaginaire…
Je suis à la fois très heureuse de partager avec vous mes pensées et intéressée par le côté  » expérience » que cela peut comporter.
Je disais donc que le but premier de ce Blog ( il va falloir que je m’habitue à la sonorité de ce mot ) , est de vous parler de ce qui m’entoure, ce qui me touche, ce qui me meut, ce qui m’interpelle, ce qui me révolte aussi , et il y en a un bon paquet…et d’avoir vos impressions sur tout cela ( ou pas ) , si tant est que vous ayez encore un peu de jugeote comme disais ma grand-mère et de libre-arbitre, pauvres cerveaux lessivés par l’hyper-consommation et la quête stérile d’ ‘hyper-individualisme et de sensations fortes que nous sommes devenus.
Amen.
Bref, « Ta lumière particulière » est en train de voir le jour, et vous m’en voyez ravie.
J’ai les coudes près du buste à l’heure où je vous parle et j’ai peur que mon discours touche à sa fin, atterrissage dans une heure, le côté poulet de batterie commence à me taper sur le système…Chicken Wings…presque envie de faire du saut à l’élastique là…c’est vous dire…
Ravie de faire votre connaissance,
Bien à vous,
Valérie.